Que je suis une baba cool, une hippie ou encore une marginal, bizarre, original...Moi je ne me classe pas la dedans...
En réalité je suis juste une anti-mode qui est dans la mode. =)
D'accord les anti-mode découle du mouvement hippies à la basse seulement....
Qu'est-ce qu'un anti-mode?
C'est essentiellement quelqu'un qui refuse de se plier, en matière d'habilement , à des règles préétablies et qui lui sont imposées de l'extérieur. La critique qu'il faut du système repose deux constatations :
Tout d'abord, la mode définit un code vestimentaire qui s'impose à tous. Les libertés qui sont laissées à chacun et à chaqune sont infimes, on peu choisir à l'intérieur d'une toute petite gamme de coloris. Si la mode est aux imprimés à grand dessins, ele vous interdit de préférer un tissus a petites fleurs qui vous plairait davantage. Si la veste de tailleur doit être courte, vous n'avez pas la possibilité de porter une redingote longue, même si vous pensez que cela vous va mieux. Enfin, vous êtes enfermé pour tout, maquillage, coupe de cheveux, pièces composant la garde-robe, dans un système étroit dont vous ne pouvez pas vous échapper sans passer pour anormal et vous retranchez des autres. Que deviens dans un tel contexte le droit imprescriptible de chacun à être et à s'affirmer comme une personne, un individu qui a sa valeur en lui-même et non comme un grain de sable dans un tas, un numéro dans une suite de chiffres.
La mode est le système écrasant qui tue la personnalité et tend, en fondant tous les individus dans un même moule, à n'en faire que des robots au service d'un entité abstraite : La Société.
En second lieu, la mode est un perpétuel mensonge. Elle change périodiquement et par là même nous obige, nous aussi, à changer.
Sans doute, fait-on déjà à ce niveau une critique d'ordre économique. La mode est un moyen inventé pour vous forcer à consommer, pour vous obliger à acheter de nouveaux vêtement, alors que les anciens ne sont pas usagés et auraient encore pu durer un certain temps. Mais ce n'est pas là le plus grave ; ce qui est dramatique c'est que ce changement vous empêche d'être réellement vous-même.
Le vêtement n'est pas quelque chose de superflu que l'on porte et que l'on jette au hasard. Il est une forme d'expression de la personnalité de chacun. Il se doit donc être un moyen de communication avec les autres. On s'habille non pour se cacher mais pour se dire.
A travers le vêtement on engage déjà le dialogue. J'adopte telle robe parce qu'elle me plait, mais elle me plait parce que je me reconnais en elle. En la mettant, je revêts une seconde peau, encore plus expressive que mon corps, parce que correspondant étroitement à mes goût, à ma sensibilité. Si donc je ne veux pas être en continuel état de mensonge, si je veux établir avec les autres une communication vraie, il me faut adopter une vêture qui, pratiquement, soit permanente et, en tous cas, ne change qu'au rythme des modifications de mon psychime personnel et non selon des périodicités imposées de l'extérieur.
Il faut donc sortir de la mode reçue, pour s'inventer personnellement sa propre mode qui ne sera plus un camouflage, mais une expression réelle de soi-même et par là un moyen s'entrer réellement en contact avec les autres.
Ces deux motivations, refus de l'uniformisation, refus de changement mensonger, conduisent les anti-mode à rechercher leurs vêtements en dehors des sentiers battus. Quelques-uns, les plus créatifs, vont s'inventer et se construire, eux-mêmes, ces habits nouveaux qui correspondent à leur désir, mais ce sont là des cas extrême et rares.
Pour la majorité, on va rechercher dans les costumes du passé, dans le folklores dans les autres pays, des éléments qui correspondent à sa propre expression. Puis, lorsque cette expression sera découverte, que l'on conservera ces tenues d'une façon permanente, sans chercher à en changer sans cesse.
Évidemment, cette démarche spécifiques des anti-monde de notre époque n'est consciente que chez un nombre extrêmement restreint d'individus.
Mais, comme il existe malgré tous une conscience collective qui n'est pas seulement l'addition des consciences individuelles, ces expressions rationnelles rencontrent les désir informulés d'un assez grand nombre. Ceci fait que les anti-modes, fort peu nombreux en fait, sont suivis par une masse qui découvre non pas tellement dans leurs démarche mais dans les vêtements qu'il adoptent, des formes qui correspondent à l’expression naturelle de leur inquiétude,de leurs revendications et de leurs désirs. C'est par ce moyen que les vêtements, assez improprement dénommés "hippies"ont pénétré dans le monde entier.
Entre les années 1965 et 1971 ils ont produit une des plus grande révolution que l'histoire du costume ait connue dans un aussi bref laps de temps.
Prochaine article pour suivre sur celui ci "le phénomène hippie".