Le mouvement hippie connaît son apogée à Woodstock. Les jeunes Américains qui s'y rassemblent sont unis contre la guerre du Viêt Nam, la société de consommation et les conventions sociales et artistiques. A Woodstock, leurs trois mots d'ordre sont liberté, sexe et musique, dans un joyeux désordre et sur fond de retour à la nature. Malgré l'image de débauche qui colle à la peau de ce festival, une seule mort fut à mettre sur le compte d'une overdose, et il n'y eut pas de débordement.
L'un
des moments cultes du festival fut la géniale séance d'improvisation à
la guitare de Jimi Hendrix, quand il joua notamment de façon torturée
l'hymne américain, pour protester contre la guerre du Viêt Nam.
Au
départ, le festival est censé se dérouler à proximité de Woodstock,
dans le comté d'Ulster (Etat de New York). Mais, devant la résistance
des habitants, les organisateurs sont contraints de se replier à Bethel,
dans le comté de Sullivan. L'agriculteur Max Yasgur leur loue une
partie de ses terres : 243 hectares au total. Le festival conservera
malgré tout le nom de Woodstock.
Michael
Lang est un jeune hippie qui a déjà organisé
des festivals. Il compte à l'origine utiliser les recettes de Woodstock
pour créer son propre studio d'enregistrement. Associé à Artie Kornfeld,
John Roberts et Joel Rosenman, il perd finalement beaucoup d'argent à
l'issue du festival et devra vendre les droits des concerts pour régler
ses dettes.
A
la suite d'une erreur, le festival est ouvert à tous gratuitement. Au
lieu des 50 000 spectateurs attendus, une immense foule se précipite
alors à Bethel. On comptera 450 000 personnes au total. Les
organisateurs sont contraints d'abattre les barrières qui ceinturaient
le lieu des concerts. S'ensuit le plus grand embouteillage de l'histoire
des Etats-unis. Des milliers d'Américains finissent par camper sur
l'autoroute en attendant qu'elle se désengorge. Le site étant devenu
inaccessible, des hélicoptères de l'armée acheminent les artistes au
festival et ravitaillent le public.
Lorsque s'ouvre le festival, le 15 août, le temps est radieux. Mais la pluie va bientôt s'abattre sur les spectateurs, qui vont finir par s'enliser dans la boue. Le terrain n'est plus qu'une immense pataugeoire, ce qui encourage le public à quitter les lieux. Au petit matin du 18 août, il ne reste plus que 30 000 personnes.
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